Les présentations démarrent, l’ambiance semble joviale, en témoigne le déhanché de Kouign Carnage… On note, avant toute chose, l’absence de Dirt Diver, joueuse de taille ! Les Rabbits ne s’en formalisent pas, remportant le premier lead grâce à Brenda de Morue. Le deuxième lead est pris par Street Bat, sous les hurlements des Amazones, qui soutiennent celle qui restera quoiqu’il arrive une des leurs ! C’est serré sur les cinq premières minutes et, du côté de la pivot line, ça se taquine sévère. Marseille prend une légère avance, mais les belles assists d’Avignon maintiennent les deux jammeuses au coude à coude, puisque de nombreux jams se soldent par une absence de points – des deux côtés.
Sur les dix dernières minutes, Avignon prend la tête, passant de 49 à 52, puis 53 à 52, pour finir à la half time 79 à 64 !
Les Marseillaises sont de retour, plus décidées que jamais, et luttent avec férocité ! Belle assist de la Grosse Elga, qui donne le lead à Swiffer. Fury se déchaîne ; Baston Raiponce déploie sa chevelure et sautille en extérieur pour esquiver avec grâce les fessiers avignonnais. Mais il reste moins de trois minutes, les Rabbits ont préservé l’écart, portant le score à 154 - 137. Street Bat colle à Blondie Bondage sur l’avant dernier jam, l’empêchant de marquer. Le dernier lead est à Brenda de Morue, qui remporte pour les Rabbits les derniers points du match !
Score final : 159 à 138 en faveur d’Avignon. Un match tout en intensité !
Un départ en effectifs limités, pour les deux équipes ! Dix toulonnaises se dressent face aux onze guerrières Amazones, qui ont repensé tout leur jeu. Le score est serré, les impacts intenses et la tension semble à son comble. Never Say Die fait fureur avec sa moustache improvisée, et utilise ses tampons de façon redoutable. Jojo Potatoes juke et passe, aidée par les assists de Maudy Nasty. En face, on admire la puissance de Toxic Hyena, qui s’avère implacable. Les fautes sont légion, rares sont les jams où l’on part à quatre bloqueuses, et on repère déjà des yeux au beurre noir, des lèvres ébréchées et autres joyeusetés.
Half time : 105 à 61 pour Aix-en-Provence !
Après une belle première mi-temps, Aix peine à se reprendre, déconcentrée par les fautes. Mais il en faut davantage pour que les Amazones battent en retraite, et elles maintiennent l’écart coûte que coûte. Dory Fist se révèle en jammeuse endiablée, brillant avec panache pour son avant-dernier match avec les guerrières ! Le track déborde de bonne humeur, puisqu’il est le théâtre de retrouvailles pour certaines joueuses des Quadstrators et des Chambér’Hyènes (Maudy Nasty, Badass Turtle, Never Say Die et Satan’s Pony). On s’aime comme on se bloque !
Avec trois foul out, Aix termine à huit joueuses, mais remporte le match : le score final est de 212 à 158 ! Pour cette première victoire amazone, Pompapouet déclare : « J’ai bandé ma race ».
Les titans affrontent les colosses, et c’est magistral. Au bout de cinq minutes, les équipes sont au coude à coude : on admire le score qui évolue à peine, 10 à 13. Mais Lyon parvient à creuser l’écart avec un jam remarquable, passant alors à 28 - 11 ! Nice n’a pas dit son dernier mot, et Daria Damage prend le lead suivant, remportant 4 points pour les Baywitch. Rose Well est absente, mais son équipe a son nom imprimé sur la peau. On note le superbe maquillage de Vendredi 13, qui éblouit par son regard bleu encadré d’un masque de sang. On admire les superbes assists de Cat’Astrophe, qui maîtrise en même temps le pack. Il reste 20 minutes : Lyon mène 37 à 33, mais
brille par une remontée fulgurante, enchaînant des jams qui engrangent des points.
Half time : 166 à 55, l’avantage est pour les Faux Soyeuses.
Le match reprend de plus belle, et on est soufflé par la puissance de Daria Damage, l’efficacité de Jiji et l’endurance incroyable de Ginger Riot… Super Matozoïde (on aime son nom !) nous gratifie d’une belle roulade, entre deux jams absolument magiques… Sacrée pince de Ralo Botomie, mais les murs sont solides, et ce des deux côtés. Le combat s’intensifie : les foul out tombent, les chutes se multiplient, les muscles cèdent. Nice ne lâche rien, prenant le dernier lead, et remportant les derniers ponts du match !
La victoire appartient aux Faux Soyeuses, qui se hissent avec détermination vers les play off : le score final est de 324 à 110.
Un match qui démarre en trombe ! Au bout de quelques minutes, le score est de 19 à 16, et personne ne compte céder l’avantage. Marseille avance doucement mais sûrement, par jams de 4 points, mais le score demeure à 27 - 25. Lolytrash passe avec force et détermination, véritable incarnation de la force tranquille. Les fautes s’accumulent, Toulon remonte, mais c’était sans compter le jam magique de Street Bat, qui porte le score de Marseille à 77 à 55 ! Beaucoup de départs de jams ne voient que deux toulonnaises s’aligner, mais elles prennent le lead : au début du dernier jam de la première moitié du match, c’est une égalité parfaite, 79 à 79. Mais la période n’est pas finie, et Fury signe un jam à 29 points qui change la donne !
Half time : 108 à 81, Marseille a pris une avance, mais elle reste incertaine.
Dès la reprise, Street Bat creuse l’écart, tandis que Baston Raiponce nous éblouit par un superbe saut d’apex ! Mais Toulon lutte, et Maudy Nasty fait cutter Fury avec un joli block en extérieur. Il reste quatre minutes, le score est de 214 à 151 pour les Phocéennes, et Toulon dénombre de multiples foul out : cinq joueuses sont exclues, ce qui porte à trois le nombre de toulonnaises en jeu…
Marseille l’emporte 222 à 155, après un match particulièrement prenant !
Pour Lyon, c’est le match qui sépare les Faux Soyeuses des play off. Pour Aix-en-Provence, il s’agit de ne pas laisser l’écart se creuser outre mesure. Un tel décalage dans les objectifs laissait présager une boucherie… Mais quelle première mi-temps ! Les Amazones, portées par une énergie nouvelle, ne se laissent pas démonter. Leurs sourires font entrevoir des crocs qu’elles ne desserreront pas d’un pouce, tandis que leurs murs sont d’une solidité remarquable, tenant Figa et Ginger Riot malgré leur puissance. Sur le banc, les guerrières sont épaulées par trois généraux qui guident les troupes d’une main de maître. Mais Lyon sait assister ses jammeuses, et parvient à prendre une avance confortable.
A la half time, le score est de 34 à 123, ce qui est certes un écart considérable pour Lyon, mais une belle surprise du côté d’Aix-en-Provence !
La deuxième mi-temps est plus difficile pour les Amazones, qui stagnent un long moment à 34 points, contenant l’ennemi comme elles peuvent, mais ne parvenant pas à marquer. Les fautes pleuvent, laissant les jammeuses sans assists, mais la défense est toujours debout. L’esprit d’équipe et le mental d’acier d’Aix-en-Provence résistent, portés par un public incroyable, ainsi que par un bench miroir aux cheveux bleus et à la voix guerrière, Amanite Punkoïde, descendue de ses montagnes alpines pour l’occasion. Les foul out, côté des Amazones, se multiplient avec entre autres une joueuse à huit fautes : Satan’s Pony, qui, dépitée par son premier foul out, reste hébétée sur le track : insubordination (bien fait pour moi). Les Amazones jouent à cinq les dernières minutes : on admire la ténacité guerrière du dernier rempart aixois, qui enchaine les jams avec une détermination épique, sous les hurlements d’une foule conquise. Pour celles qui sont dans les gradins, pour celles qui ne sont pas là pour jouer, pour celles qui sont guerrières en devenir, pour celles qui sont tombées au combat, pour celle qui, sur le banc, hurle entre ses béquilles : les Amazones jettent leurs tripes dans la bataille.
La victoire est du côté des Faux Soyeuses, qui se qualifient pour les play off, avec un score de 306 à 51. Bravo à elles, et bravo à mes coéquipières, qui ont su se relever et me faire vibrer au son des Tambours du Bronx.
Satan’s Pony #76
Les Chambér’Hyènes / Les Amazones d’Aix-en-Provence