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Stéphane Faraut, Photographe
MyRollerDerby essaie de mettre en lumière toutes les personnes gravitant autour des Tracks, notamment les Photographes qui immortalisent notre sport!
Découvrez la page Derby Art de Stéphane Faraut, notre photographe partenaire: https://www.myrollerderby.com/stephane-faraut-photographe
Bonjour Stéphane, tout d'abord, merci d'accepter de figurer sur MyRollerDerby.
Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur toi et ta passion de la photographie?
"D’aussi loin que je me souvienne, la photographie a toujours été une passion. Mon père m’a appris les bases et les règles de la photographie sur boitier argentique. J’ai passé des dizaines et des dizaines de pellicules à immortaliser des paysages en France et à l’étranger.
Au milieu des années 2000, je suis passé au numérique et, au statut d’Auteur-Photographe.
Aujourd’hui, je suis artisan. Je travaille pour des architectes, des artisans qui veulent valoriser leur savoir-faire et pour des particuliers qui ont besoin de reprendre confiance en eux-mêmes ou qui veulent immortaliser un beau moment de leur vie comme leur mariage."
Et Quid du Roller Derby?
"Le roller derby a une place à part dans tout ça.
C’est une collègue de travail qui m’a fait m’intéresser, en 2015, au Roller Derby.
Elle faisait partie de l’équipe des V’Hermines, à Vannes, dans le Morbihan.
Son équipe ne parvenant à monter de rencontre, elle m’en a indiqué une à Nantes.
C’était le début de l’aventure."
Pourrais-tu nous parler de ton équipement de photographe?
"Je travaille principalement avec un boîtier Nikon D500, un objectif 70-200 f2.8 pour les photos rapprochées et un objectif 17-55 f2.8 pour les plans larges (+un boîtier secours, au cas où). Le recours au flash est très occasionnel à l’inverse des photographes anglo-saxons."
Quels sont tes sujets préférés?
"Musicien pendant plus de vingt ans, je suis passé de l’autre côté et j’ai commencé par faire de la photographie de concert. Ma prédilection est allée vers les portraits et la captation des regards des musicien.ne.s, chanteu.r.se.s et artistes équestres sur scène.
En a découlé un grand intérêt pour le portrait posé.
Sujet, qui, encore aujourd’hui, est une grande source d’inspiration. Ces photos se font aussi bien avec des modèles, des cosplayeu.r.se.s, des chanteu.r.se.s, des artistes équestres, des sportives, etc.
Le roller derby m’a d’ailleurs inspiré une série associant les univers derby et cosplay où l’équipe de Quimper s’est prêtée au jeu. Et dernièrement, une série autour du tatouage.
J’ai également couvert pendant quatre années, les actions de secours de diverses associations de sécurité civile. Activité qui m’a amené à la photographie sportive avec entre autres, le football américain, le kinball, le vaa’a, la voile et le surf."
Peux-tu nous raconter tes premiers pas en tant que photographe de Derby?
"Mes premiers matchs, je les ai passés en compagnie des Nantes Derby Girls qui étaient alors opposées aux PRG et aux Hell’R Cheeky Dolls.
J’ai immédiatement accroché. Tant pour la complexité technique des prises de vue que pour l’ambiance. Dans aucun autre sport, je n’ai rencontré des personnes aussi ouvertes, accueillantes et sans aucun préjugé. Les valeurs de ce sport se sont ancrées profondément en moi et sont mon moteur dans toute ma démarche photographique : bienveillance, inclusion, tolérance, diversité, cohésion, dépassement, esprit d’équipe.
D’ailleurs, j’y suis retourné pour le West Track Story III et, j’ai rencontré une belle bande de joyeux drilles, avec lesquels j’ai beaucoup appris. Une bande qui s’est étoffée au fil du temps et avec laquelle je continue à apprendre. Pour n’en citer que quelques-uns : Pierre Actm, Nico Lightfield, Vinciane Pierart, Laurent Robert, Cédric Hervaud, Olivier Vax, Clément Thierry, Marko Niemelä ou encore Paul Preflash Gordon."
Ton intérêt pour le portrait a-t-il une incidence sur ta façon de photographier le Roller Derby?
"Outre l’ambiance et l’aspect technique, le derby, pour moi, ce sont aussi des visages.
Dans chaque équipe, j’en ai toujours un sur lequel j’accroche plus que les autres.
Il y a eu Lucien #88 des NDG, que j’ai beaucoup embêtée car elle s’est retrouvée sur énormément de photos à mes débuts. Le fait de la suivre, au fil des jam, m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur les règles.
Et puis, il y a eu aussi le #109 de la Boucherie de Paris.
J’ai assisté à un de leur match sur Paris, en 2015, lors d’un déplacement professionnel. Je n’avais pas mon matériel ce jour-là. Josie Oszzbourne avait un visage qui dégageait tant de joie quand elle était sur le track que je m’étais promis d’y retourner rapidement pour immortaliser ce beau sourire. Je n’en ai pas eu le temps et, je l’ai souvent regretté.
Un soir de novembre 2015, les NDG ont fait un interleague. Elles n’avaient pas de photographe local de disponible. J’ai fait l’aller-retour depuis Lorient pour un match. Un match particulier. On a attendu une partie de la soirée pour avoir des nouvelles de la #109 et de la #205 de la Boucherie.
Et la nouvelle est tombée… Josie Oszzbourne n’est pas rentrée du Bataclan.
Depuis, je ne vais plus à un match sans mon appareil."
Tu es devenu un photographe incontournable dans l'Ouest du pays, on te voit sur de nombreux évènements...
"Les rencontres amicales et les compétitions nationales et internationales se sont enchaînées depuis 2015.
J’espérais pouvoir passer la barre des 300 matchs en 2020, le Covid en a décidé autrement. Je n’ai pu le dépasser qu’en 2022 lors d’un match entre Vannes et Le Mans. La boucle était bouclée.
Avec ma femme, qui s’est mise au roller derby depuis 2018, on se déplace sur une grande zone ouest.
On assiste régulièrement aux matchs sur Vannes, Rennes, Brest, Quimper, Lorient, Nantes, La Roche sur Yon, Angers, Le Mans, Caen, Orléans et Paris.
Vous pouvez trouver ses photos sous son nom (Valérie Alborghetti) ou sous son DerbyName (Numérobis)."
Pourrais-tu nous raconter ton expérience la plus marquante en tant que Photographe de Derby?
"La rencontre la plus magique reste le championnat du monde à Manchester, en 2018.
C’est Vinciane Pierart qui nous a permis d’y participer. J’ai couvert la seule équipe qui était sûre d’arriver en finale : les officiels (d’ailleurs j’ai fait la même demande pour la championnat Junior de cet été à Valence). Et, ma femme a été la photographe de la Nouvelle-Zélande.
Quarante matchs couverts en quatre jours. Un véritable marathon. Mais, une expérience incroyable, inoubliable. Avec des rencontres magiques aussi bien côtés joueuses que ref/nso et photographes."
Tu peux nous en dire plus sur ton Derby Name?
"Aujourd’hui, mes photographies de Roller Derby sont signées avec un derby name que m’a trouvé Obéix, lors d’un championnat de France à Rennes, après une sombre histoire d’interdiction de croisements des flux entre les deux carrés photographes : GhostShooter.
mon logo a été réalisé par Pink Diabo-like #66 des Morues de Lorient."
Où peut-on voir ton travail et découvrir tes clichés?
Les albums des rencontres sont publiés sur ma page Facebook :
https://www.facebook.com/StephaneFarautPhotographe/
Sur Instagram, comme sur mon portfolio, je ne publie qu’une seule photo par match. Celle qui, pour moi, est la plus représentative de la rencontre. Cette sélection est loin d’être simple mais, c’est un très bon exercice quant au choix des meilleures photos à publier.
https://www.svafphotographes.com/
https://www.instagram.com/ghostshooter_rollerderby/