Il y a certaines journées, certains matchs de roller derby que l’on ne peut pas oublier. Pour toutes les personnes présentes au gymnase Bergson, il est certain que le dernier match de ce samedi restera pour longtemps dans les mémoires.

Ce week-end avait parfaitement commencé, avec un affrontement entre l’équipe locale de la douleur Angevine, et celle des Divines machines de Nantes. Les premiers Jams sont très disputés, Nantes prend bien les 3 premiers lead pour mener rapidement au score, mais zipo puis trash panda sur power jam permettent à Angers de reprendre l’avantage, devant son public venu en force les soutenir. Les deux équipes proposent des jeux rapides et roulant, portés sur l’attaque. Bien aidé par le retour de Sale Belette, qui drive parfaitement l’offense nantaise, les Divines Machines prennent au jam 11 un avantage de 10 points sur lequel elles vont capitaliser.
A la faveur de quelques fautes des jammeuses angevines, Nantes va atteindre la mi-temps avec une avance confortable ( 129/60).
La seconde mi temps sera une copie quasi conforme de la première, Nantes resserre sa défense, et Angers commence à montrer des signes de fatigue, enchaînant quelques fautes et offrant des points faciles. Le score final, 217 à 97, confirme l’impression générale d’une équipe nantaise ayant maîtrisé son match, malgré la vaillante opposition de l’équipe angevine.

                Dans le second match les Gueuses de Pigalle ont rapidement pris  l’avantage, et la courageuse défense Brestoise, affaiblit par des absences importantes, n’aura pas suffit  à renverser la situation en première mi-temps. Les deux équipes atteignent la pause sur un score de 51 à 74. Brest vend chèrement sa peau, avec des murs solides et un gros travail des jammeuses, mais cela n’est cependant pas suffisant pour rivaliser avec les Gueuses. La seconde période  se déroulera dans les mêmes conditions que de la première, et ce sont bien les Gueuses qui s’imposent sur le score de 147 à 98.

                Le dernier match de cette journée voyait s’opposer les deux premières équipes de la zone, les Déferlantes de Rennes, et les Cheeky dolls de La Rochelle, et il est peu dire que cette finale aura tenu toutes ses promesses.

 Les gradins sont pleins et l’ambiance électrique pour la présentation des équipes, et après un premier jam en faveur de La Rochelle, c’est bien Rennes qui va creuser le premier écart. Après 8 minutes de jeu, le score est de 24/4 pour les Déferlantes, et on ne le sait pas encore, mais ce sera le plus gros différentiel de ce match. En effet, à la faveur d’un gros travail défensif, La Rochelle va totalement brider les jammeuses adverses, et remonter petit à petit l’écart jusqu’à repasser devant au terme du jam 17, 40 à 38.

Pourtant, Suite à un temps mort, c’est Rennes qui va le mieux conclure cette mi temps, enchaînant quelques jams à 4 points qui vont leur permettre de rejoindre les vestiaires avec un avantage de +9, 57 à 48.

 Au retour de la pause, La Rochelle comble d’entrée son retard et la seconde période ne sera qu’un intense chassé/croisé ou les deux équipes vont chacune leur tour reprendre le lead, à coup de défenses solides, de recyclages, et d’assist rapides. Il reste à peine une minute au scoreboard, quand Rennes utilise son temps mort.... le score est alors à l’avantage de Rennes 91 à 89. Tout va donc se jouer sur ce jam 24, Rouxbin contre NoHugs, et une bloqueuse en prison de chaque côté. La Rochelle prend le lead, pendant que la jammeuse rennaise reste bloquée à l’arrière du pack. La Rochelle effectue alors son premier passage marquant, tandis que Rennes lutte pour effectuer son Starpass, et permettre à sa pivot de s’extraire de la forêt des bloqueuses. Il reste alors une poignée de secondes à jouer, Rouxbin effectue son deuxième passage marquant sur ce jam et inscrit donc 7 points, ce qui porte logiquement le score à 96/91... l’ensemble du public retient son souffle, et ne voit plus comment la victoire pourrait échapper à La Rochelle.

 Certains match se jouent sur des détails, sur des centimètres, sur des secondes. Exhortée par son banc à caller, Rouxbin temporise à juste titre pour laisser dérouler le chrono et finit par appeler la fin du jam. Les bloqueuses rochelaise se jette au sol, s’embrassent.... il reste toutefois deux secondes au scoreboard, temps suffisant pour que le staff rennais demande un official review, de manière à prolonger la période d’un jam.

Il est demandé une faute de la jammeuse rochelaise, refusé par le crew arbitral, mais cependant la discussion se poursuit. A la manière de la petite finale de la coupe du monde masculine, ces quelques secondes semblent durer une éternité, et la décision bien difficile à prendre. Suite à une pénalité de head block, le dernier jam se déroulera donc en powerstart pour Rennes, et c’est Angry Stitch qui sera chargé de faire la différence. Pendant quelques secondes les bloqueuses rochelaises vont réussir à garder la jammeuse et l’avantage au score, mais  finiront par céder. Stitch attaque son premier passage marquant quand Rouxbin sort de la boîte. Rennes inscrit 4 points, la jammeuse rochelaise se fait recycler et sur un magnifique apex, Rennes vient arracher la décision, inscrivant 4 points supplémentaire, et appelant la fin du match.

Cruel contraste entre la joie rennaise et la terrible désillusion de leurs adversaires, mais nul doute que les deux équipes sortent grandies de cet affrontement. Pour le public, cela restera sans doute comme un grand moment, tant les deux équipes ont livré une prestation épique, et c'est justement pour ce genre de grand spectacle que l'on ne peut qu'aimer le Roller Derby.

KYLIK.

Un grand merci à Stéphane FARAUT pour les photos. Visitez sa page facebook pour plus d'images de ce week-end

★★★★★★ LES MATCH DU WEEK-END ★★★★★★