Harpies Market 24 Octobre - Milan, vu par le Lyon United Roller Derby, et par les Cannibal Marmots de grenoble.
Ce samedi 24 Octobre avait lieu l'événement Harpies Market Vol.1 organisé par Roller Derby Milano. Au programme un triple header où se rencontraient les Cannibal Marmots de Grenoble, les harpies de Milan et les Faux Soyeuses de Lyon ainsi qu'un match opposant l'équipe B de Grenoble aux bloody wheels de Turin.
1er match depuis juin et l'accession à la N1, l'attente a été longue. On a énormément travaillé le fond de jeu pour être à la hauteur de ce nouveau challenge. Des nouvelles joueuses sont rentrées, d'autres sont parties méme si nous gardons le socle lyonnais, on a besoin de se tester. Et cette attente a suscité un mélange entre grosse envie de jouer et stress de se planter. On aborde ce premier match avec une méconnaissance totale du jeu adverse.
Debut du match compliqué on se fait surprendre par une équipe qui assiste lourdement et des jammeuses qui nous passent avec une facilité déconcertante. Kill B notamment, une jammeuse qui patine avec beaucoup de fluidité et enchaine ses skills de façon cohérente et efficace, aucun déchets dans son jamming.
Les premiers jams se passent mal, je me demande si on n'a pas voulu aller trop loin avec nos stratégies de départ. Je sens qu'on est en train de subir sur les départs alors que c'est un de nos atouts habituellement. Heureusement on bénéficie d'un gros jam de Super Matozoïde, qui nous permet de recoller au score. TIMEOUT, on se parle, on se fait confiance, je sens qu'à ce moment précis on peut changer la physionomie du match. Le jeu devient plus serein malgré la difficulté, on se trouve entre jammeuses et assist. Les bloqueuses maitrisent l'espace de jeu et annulent les possibilités d'offense adverse. En quelques jams maitrisés on arrive à prendre une avance confortable mais on sent que le danger est présent à chaque instant. On tient jusqu'à la mi-temps et on termine cette première periode avec une centaine de points d avance.
Quelques minutes après la reprise on perd une jammeuse sur blessure, le coup est dur pour le moral de l'équipe. La 2 ème période est difficile, les harpies ne lachent rien et ne concèdent aucun point. Nos stratégies de starpass nous sauvent de nombreux scoring pass pendant cette série noire de lead adverses. Nos pivots montrent du grand jamming et marqueront de nombreux points sur cette seconde période. Le match se solde par une victoire des Faux Soyeuses 253-151.
Retour au vestiaire, pluie battante, debrief. On est mitigé sur ce premier match. On cherche les clés pour corriger ce qui n'a pas fonctionné. Après une (trop) longue attente dans le froid et l'humidité on retourne sur le track pour affronter les Marmots. La discussion de vestiaire a été efficace, la mise en place des départs est plus naturelle. Le switch attaque/défense est fluide. J'éprouve une grande satisfaction de coach en voyant mes joueuses changer de plans en fonction des situations. Même si le match est dur physiquement et que l'équipe souffre, je vois bien qu'on a passé un cap, on maitrise le pack et les distances de jeu ce qui nous permet de garder l'avantage. Les Grenobloises sont impressionnantes de volonté et d'engagement physique. On paie cher chaque latence et chaque moment de faiblesse. Math Mayhem sort un très gros match, elle laisse tout sur le track a chaques passages. On a aussi eu affaire à Spider Lilith qu'on avait pas revu sur le track depuis quelques temps. Elle est omni-presente offense, défense, star pass. De notre coté on notera une super performance de Piraña Colada, beaucoup de sorties de jammeuse et de recyclages ainsi que de Fast'n Furiosa qui scellera le score sur un dernier jam à 19-4. Ce match se termine également par une victoire des lyonnaises 170-84. On regagne le vestiaire lessivées apres ces deux matchs, le froid et l'attente durant la journée. Merci à Roller Derby Milano pour l'invitation
Freaky
C’est sur les terres italiennes que ce sont envolées les Cannibal Marmots de Grenoble : l’occasion de se tester avant les championnats de cette nouvelle année ! Au programme : les Bloody Wheels de Turin pour l’équipe B, et un tournois pour l’équipe A contre les Harpies de Milan et les Faux-Soyeuses de Lyon ! N’ayant joué que ces deux derniers matches, ce retour sera personnel, et centré sur ce tournois. Quoi qu’il en soit, je connaissais ces deux équipes, et nous savions qu’il allait y avoir de quoi se faire les dents… Ou de quoi se les faire briser !
Le premier match oppose les Marmottes aux Harpies de Milan : j’avais eu l’occasion, en juin 2014, de jouer mon tout premier match contre elles, aux côtés des Amazones d’Aix-en-Provence, et je reconnais déjà quelques joueuses qui m’en avaient fait baver… Quand faut y aller, faut y aller !
On constate tout de suite que la défense adverse est solide, et que les joueuses n’oublient pas d’assister leur jammeuse… On ne peut ignorer le jeu de patin époustouflant de Kill B qui, avec sa sortie du pack en marche arrière, donne le ton dès le deuxième jam ! Electric Lemon, elle, alterne entre puissance et agilité, prenant les failles avec brio. Du côté des marmottes, big up à Math Mayem qui a jammé avec une puissance phénoménale…. Malgré sa trachéite ! C’est vif, intense, serré : le score ne décolle pas, les équipes sont au coude à coude. L’avantage passe d’un banc à l’autre, pour aboutir à une half time de 70 à 80 pour les italiennes.
Le match reprend de plus belle, Milan creuse l’écart. Les murs de Grenoble sont littéralement explosés par Makimaniac, jammeuse toute en puissance qu’on ne parvient pas à stopper une fois que son élan est pris… On a l’impression d’être face au Fléau de chez Marvel ! Du côté de la défense, les blocages de Mad Minion sont impressionnants ; c’est une bloqueuse de petit gabarit qui compense avec une solidité déconcertante ! Elo C Raptor, qui a une excellente lecture du jeu, semble être partout. Les murs italiens sont efficaces, et leurs jammeuses redoublent d’efforts : Milan mène définitivement le jeu, 153 à 95 ; il reste alors 14 minutes. C’est à partir du jam suivant que la donne s’inverse : Spider Lilith engrange 23 points pour son équipe, tandis que la ligne de bloqueuses empêche les milanaises de progresser… L’esprit a des capacités prodigieuses, décuplées par la volonté de toute une équipe. Le match se clôt sur un honorable 167 à 174: une belle victoire pour les italiennes, et un sourire aux lèvres des marmottes… Un match qui scelle la cohésion de l’équipe !
Et on enchaîne... Deux matches d’affilée pour les Marmottes : on vous avait bien dit qu’on venait ici pour bosser ! Il s’agit, des deux côtés, d’un avant-goût du championnat.
Super Matozoïde est impressionnante de rapidité et de puissance, passant les murs avec une aisance déconcertante ! Du côté des bloqueuses, Lolo Tuerie est sacrément solide, ainsi que Rackam la rouge : pas facile de reculer pour embêter la jammeuse adverse, lorsqu’elles se mettent en travers de votre route. Les murs sont infranchissables, du côté de Lyon comme de celui de Grenoble : durant la première mi-temps, peu de points sont marqués, et les leads sont parfois donnés au bout d’une minute… L’écart se creuse néanmoins peu à peu, et Lyon prend nettement l’avantage à la half time, avec 100 à 26, jouant notamment de la technique du deux/deux.
On reprend. Aucun doute, le jeu est stratégique : pour contrer la puissance, de chaque côté, on fait appel à des techniques collectives qui démontrent une belle cohésion. On joue à la bascule, on chèvre les adversaires et, croyez-moi, pas facile de s’improviser jammeuse, quand on est derrière des popotins lyonnais. Les chasses et star pass se multiplient, et les assists sont souvent nécessaires, face à une défense coriace des deux côtés. Les Lyonnaises mènent toujours, mais Grenoble ne renonce pas : Math Mayem parvient à sortir Super Matozoïde avec panache, JessKickAss multiplie les passages explosifs, et les bloqueuses doivent enchaîner les jams, réduites à sept… Le score final est de 170 à 84, une victoire certaine pour Lyon, et une expérience enrichissante pour Grenoble !
Merci aux arbitres et aux organisateurs ! On regrette que le beau temps n’ait pas été au rendez-vous, mais la nourriture italienne nous a servi de soleil… Merci également à nos adversaires, qui nous ont poussées dans nos retranchements. Il est des défaites nécessaires, qui construisent des équipes.
Satan's pony